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Emma, acheteuse engagée

Cette interview met en lumière l'expérience d’Emma LE PROVOST, actuellement acheteuse chez Sercel et ancienne étudiante en MBA à l’ESAP. Avec une formation centrée sur les achats, Emma partage avec vous son parcours académique, sa carrière et ses expériences.

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Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Emma, j'ai 24 ans, et mon parcours est presque entièrement axé sur les achats. J'ai commencé par un BTS gestion de la PME, avant d'intégrer une licence professionnelle en gestion des achats et des approvisionnements à Angers. Par la suite, j'ai poursuivi en MBA Achat à l'ESAP

J'ai effectué tous mes stages et alternances en achats, à commencer par l'agroalimentaire durant ma licence, puis dans le ferroviaire à la SNCF pour mon master 1. Il s'agissait alors d'achats publics, un domaine très particulier. Actuellement, je travaille dans l'industrie sismique chez Sercel. Bien que j'aime les deux secteurs, j'ai une préférence pour ce qui est formalisé. J'apprécie les processus clairs et définis. Cela me permet d’être à l’aise dans mon travail, que ce soit à la SNCF, où tout est encadré par la loi, ou chez Sercel.

 

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le métier d’acheteuse ?

Mon métier consiste à fournir à l'entreprise ce dont elle a besoin, au meilleur prix, dans les délais et avec la qualité nécessaire. Chez Sercel, nous avons des standards de qualité très élevés, qui surpassent parfois les questions de prix, et les délais peuvent être très serrés. Mon travail implique de nombreuses discussions avec les fournisseurs afin de respecter les budgets et de livrer les produits nécessaires, avec la qualité et la quantité adéquates. Parfois, nous commandons de grandes quantités, et d'autres fois, des petites pour des prototypes, ce qui demande une gestion précise des attentes des fournisseurs.

Un autre aspect clé de mon métier est la communication, tant en interne qu'avec les fournisseurs. Il s'agit de promouvoir les achats auprès de nos clients internes, qui sont principalement les ingénieurs, en leur montrant que nous sommes là pour les aider et non pour les contraindre. Cela permet de maintenir une collaboration fluide, où les ingénieurs nous consultent dès qu'ils identifient un besoin, ce qui évite les malentendus et les complications.

 

Quelle est la différence entre le secteur public et le secteur privé dans les achats ?

Quand j'ai travaillé dans le secteur public, à la SNCF, tout était régulé par la loi. Il existe des procédures très formalisées, qui varient en fonction des montants d'achat. Pour les plus gros montants, les appels d'offres sont publiés au niveau européen, tandis que pour les plus petits montants, il existe des procédures simplifiées. Dans ce cadre, la liberté est beaucoup plus restreinte qu'en achats privés, où l'on peut gérer les appels d'offres comme on le souhaite. Tout doit être justifié et documenté dans le secteur public, ce qui est très particulier. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié cette expérience.

 

Quelles sont les qualités nécessaires dans votre domaine ?

Selon moi, pour être un bon acheteur, il faut savoir être diplomate et bien communiquer. Il est également essentiel de s'intéresser à tout ce qui englobe le produit. Par exemple, lorsque j'ai commencé à travailler sur la visserie et le petit outillage, un domaine que je ne connaissais pas du tout, j'ai sollicité l'ingénieur en charge pour qu'il m'explique ce que je devais savoir sur ces produits. J'en ai aussi profité pour lui demander ses besoins futurs, ce qui a été très apprécié. Cela montre l'importance de la curiosité, de la démarche proactive et de la communication.

 

Pouvez-vous nous parler d'un challenge que vous avez rencontré ?

Lors d'un achat de CAPEX, le besoin initial avait été défini six mois à l'avance, mais il a beaucoup évolué au moment de lancer l'appel d'offres. Pendant l'appel d'offres, le besoin changeait encore, ce qui a nécessité beaucoup de discussions avec les clients internes et de négociations avec les fournisseurs. Il a fallu adapter les options, ajuster les quantités, ce qui a rendu la gestion du projet très complexe. Grâce à beaucoup de diplomatie et à une communication intensive, nous avons pu mener à bien ce projet, même si cela a demandé beaucoup d'efforts.

 

Pourquoi avez-vous choisi l'ESAP ?

Pour continuer après ma licence professionnelle, j'ai choisi de poursuivre mon parcours à l’ESAP en Master achat après avoir entendu beaucoup de retours positifs de mes enseignants. Ils m'ont assuré que l’ESAP était l'une des meilleures école achat. Mon année a été marquante tant sur le plan académique qu’humain, et je considère cette formation comme un véritable tremplin pour ma carrière. 

 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans les achats ?

Mon conseil serait d'être très curieux, de ne pas avoir peur de poser des questions, et de s'intéresser à tout ce qui se passe autour de soi, en particulier la géopolitique. Il est important de comprendre comment les événements mondiaux peuvent affecter notre métier d'acheteur.

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