Après avoir acquis une solide expérience en achats dans des secteurs variés, Soline se spécialise désormais dans le packaging chez Cartier Parfums. En alternance tout en poursuivant son Master 2 en Management des Achats Internationaux, elle jongle avec les défis du métier en intégrant des critères de qualité, coûts et RSE. Découvrez le parcours inspirant de cette jeune acheteuse passionnée et ses conseils pour exceller dans le domaine des achats.
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Bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous dire ce que vous faites dans la vie ?
Bonjour, je m'appelle Soline Gaudin, j'ai 23 ans. Je suis actuellement en Master 2 en Management des Achats Internationaux chez Cartier Parfums en alternance. Dans ce cadre, je suis acheteuse directe pour le packaging et la sous-traitance. Concrètement, j'achète le packaging primaire, secondaire et tertiaire.
Quel est votre parcours professionnel et académique ?
J'ai commencé par un bac ES option mathématiques, puis je me suis dirigée vers un DUT Techniques de Commercialisation à l’IUT de Vannes, avec des cours en commerce international, négociation, marketing, communication et gestion. J'ai ensuite fait une licence professionnelle en gestion des achats et des approvisionnements à l'IUT d'Angers, suivie d'un Master 1 à l'ESAP, école achat, avant de poursuivre en Master 2 Management des Achats Internationaux. J’ai effectué ma première année d'alternance le secteur médical (cliniques mutualistes) où j'étais acheteuse de prestations de services (bio nettoyage, maintenance, restauration collective) et de matériel à usage unique, comme les masques, les seringues et le mobilier pour les radios pendant la crise du Covid 19. Ensuite, en Master 1, j'ai travaillé pour la SAUR en tant qu'acheteuse de prestations, où j'ai participé aux achats de locations d’engins, de transports, entretiens des espaces verts, nettoyages et travaux.
Quelle est la différence entre l'achat de prestations et l'achat direct ?
La principale différence réside dans la nature des achats : les OPEX (dépenses opérationnelles) et les CAPEX (dépenses d'investissement) ne sont pas comptabilisées de la même manière.
Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser dans le packaging chez Cartier ?
Je voulais m'orienter vers les achats directs, c'était un choix réfléchi. Le packaging m'intéresse particulièrement en raison des nombreuses innovations en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Les entreprises, surtout dans le luxe, prennent de plus en plus en compte les critères RSE, ce qui inclut la réduction des formats et l'élimination des étiquettes. Le packaging éco-responsable est une démarche actuelle et je voulais y contribuer.
Avez-vous des connaissances en RSE avant cette expérience ?
Oui, mais elles étaient moins spécifiques au packaging. Dans le secteur médical, la RSE avait aussi une place importante, même si ce n'était pas toujours sur les mêmes critères ou objectifs qu'aujourd'hui chez Cartier, où la RSE est une priorité.
Quelles sont vos missions quotidiennes chez Cartier ?
En tant qu’acheteuse projet chez Cartier Parfums, mes missions incluent le suivi de projet, le lancement d'appels d'offres, la négociation avec les fournisseurs pour des projets tels que le redesign complet de collection, la contractualisation. Je gère également le panel de fournisseurs (référencement, EcoVadis). Je participe à la préparation de budget et je suis garant de l’amélioration continue des outils, processus et fichiers Achats. En fait, je participe activement aux projets globaux, incluant beaucoup d'allers-retours avec les fournisseurs pour les prix, la qualité et les délais. Mon rôle implique aussi de challenger les fournisseurs sur ces aspects.
Quel est le plus grand challenge dans votre métier ?
Le plus grand challenge est de combiner prix, qualité, RSE et délai. Il ne s'agit plus seulement du classique triptyque qualité-coût-délai, mais d'y ajouter la dimension RSE. Il faut respecter les dynamiques de projet, souvent serrées, tout en engageant les fournisseurs dans des pratiques éco-responsables. Certains fournisseurs, surtout les plus petits, n'ont pas encore tous les outils en place pour cela, ce qui complexifie la tâche.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
C'est le challenge constant et la diversité des projets. Aucun projet ne se ressemble, ce qui rend le travail stimulant. J'aime aussi les objectifs toujours plus élevés que nous nous fixons et le fait que nous travaillons en équipe.
Comment décririez-vous votre expérience à l'ESAP ?
Cette formation était, selon moi, professionnalisante, concrète et offrait une vision à 360 degrés du métier d'acheteur. Nous avons abordé toutes les facettes du métier avec des problématiques actuelles, ce qui nous a donné des clés pour être excellents dans notre métier.
Pourquoi avoir choisi une formation en alternance ?
Parce que je voulais apprendre sur le terrain. C’est important d'apprendre à l'école, mais l'expérience pratique est tout aussi formatrice. Je voulais mettre en œuvre ce que j'apprenais en formation et rentrer sur le marché du travail avec une réelle valeur ajoutée.
Quels conseils donneriez-vous à des étudiants ou des candidats post-bac intéressés par les achats ?
Pour ceux qui hésitent, je dirais de s'intéresser aux problématiques actuelles, telles que la RSE, la géopolitique et l'économie. Il est aussi important de comprendre le fonctionnement des entreprises. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans les achats, soyez curieux, intéressez-vous à tout, et développez une vision globale. Ne restez pas focalisés sur vos tâches, mais comprenez comment vos actions impactent l'ensemble d’une entreprise. Le métier d’acheteur est polyvalent et passionnant, chaque jour est différent et rempli de nouveaux défis pour l’avenir.