Découvrez le parcours courageux de Matthieu, qui a repris les bancs de l'école après avoir fait le choix de la reconversion à travers notre MBA Achat ! Il nous explique comment il a vécu cette expérience, et pourquoi il a fait le choix de l'ESAP !
Pouvez-vous vous décrire brièvement ?
Je m'appelle Matthieu VERKEST, j'ai 50 ans. Je travaille pour l'entreprise Baudin Châteauneuf depuis environ quinze ans. L'année dernière, j'ai suivi une formation à l’ESAP et obtenu un MBA Achat pour mettre à jour mes connaissances dans le domaine. Depuis 2018, je travaille dans le service achat de l'entreprise. Avant cela, je m'occupais des audits et des inspections fournisseurs, principalement sur la fabrication sous-traitée. Depuis un an, je suis responsable de l'aspect contractuel, du sourcing, de la négociation, et de tout le processus d'achat, de l'expression du besoin de notre client interne jusqu'à la livraison du produit.
Quelles sont les principales activités de Baudin Châteauneuf ?
L’entreprise est spécialisée dans le domaine de la construction, avec plusieurs départements. Nous réalisons des ouvrages d'art, comme des ponts métalliques par exemple. Nous avons également un département charpente métallique qui se charge de la construction de stades et de structures pour des industriels. En plus de cela, nous avons un département d'entreprise générale, un autre dans le génie civil, et des filiales qui fabriquent des piscines en inox. Globalement, nous sommes assez diversifiés, mais le point commun de toutes nos activités est la construction.
Quelles sont vos responsabilités quotidiennes en tant qu’acheteur projets ?
Je reçois soit une demande d'achat, soit une demande de consultation pour élaborer une offre de prix ou répondre à un appel d'offres. À partir de là, je m'occupe du sourcing, c'est-à-dire trouver les fournisseurs potentiels pour répondre à la demande. Je rédige ensuite la consultation en collaboration avec les chargés d'affaires pour qu'elle réponde au mieux aux besoins du client. Ce processus inclut l'analyse des offres reçues, que l'on synthétise en fonction de plusieurs critères comme le prix, le délai, le niveau technique. Ensuite, il y a la négociation avec les fournisseurs sélectionnés, suivie de la phase de contractualisation, où l'on établit les contrats de sous-traitance. Après cela, je suis le déroulement de l'affaire jusqu'à la livraison au client interne.
Quelles qualités sont nécessaires pour exceller dans vos missions ?
Il y a plusieurs qualités importantes. Il faut avant tout une bonne résistance au stress, car on jongle souvent avec plusieurs dossiers en parallèle. La capacité à passer d'une tâche à l'autre rapidement est importante. Bien sûr, des compétences techniques sont attendues, ainsi qu'une bonne connaissance des achats. Enfin, il est essentiel d'avoir une polyvalence et de savoir s'adapter aux différents projets, souvent de grande envergure, sur lesquels nous travaillons.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Ce que j'apprécie le plus, c'est toute la phase en amont du processus d'achat, de la consultation jusqu'à la négociation finale pour conclure le contrat. C'est là que je me sens le plus à l'aise. La phase de suivi qui vient après, même si elle fait partie du métier, me plaît moins, car elle ressemble davantage au travail d'un chargé d'affaires, ce qui s'éloigne de l'aspect purement achat.
Pourquoi avez-vous décidé de reprendre vos études et de réorienter votre carrière ?
Ce n'était pas gagné d'avance, mais je l'ai fait cette école achat parce que j'avais envie de changement. Avant, j'étais dans le suivi qualité, principalement dans le domaine de la construction soudée. J'avais envie de voir autre chose et de mettre à jour mes compétences. Me spécialiser m'avait fermé certaines portes, même en interne, donc élargir mes compétences était une bonne décision.
Pourquoi avoir choisi l’ESAP ?
J'ai choisi l'ESAP car c'est une école achat qui a très bonne réputation. De nombreux collègues, soit dans leur parcours scolaire initial, soit en reprise d'études, étaient passés par là. L'ESAP est connue pour son approche pragmatique et orientée terrain, ce qui correspondait exactement à ce que je recherchais. J'avais besoin d'une formation concrète, et c'est ce que j'ai trouvé dans cette école.
Quel était votre parcours universitaire avant votre réorientation ?
Avant de me réorienter, j'ai suivi deux BTS. Le premier en mécanique et automatisme industriel, puis un second en contrôle industriel et régulation automatique, que j'ai fait en alternance. J'ai intégré la société Air Liquide, où j'ai travaillé dans la mise en œuvre des fluides pendant plusieurs années. Ensuite, j'ai repris une formation en soudage. Le fil rouge de ma carrière a finalement été le soudage, que ce soit dans la qualité ou dans la fabrication.
Auriez-vous un conseil pour les futurs acheteurs ou les personnes en réorientation professionnelle ?
Mon conseil serait de ne pas hésiter si ce secteur vous intéresse. Les besoins en achats existent dans tous les domaines. Le métier d'acheteur projet dans la construction est très différent de celui dans d'autres secteurs comme le matériel médical par exemple, mais cette diversité offre une grande polyvalence. Le besoin en achat n'est pas près d'être fini. Il y aura encore un besoin dans 40 ans, même si le processus sera probablement très différent d'aujourd'hui. Je pense que c’est un domaine très prometteur pour l’avenir, avec encore beaucoup de choses à faire pour l’améliorer.